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CAPSULES VIDÉO
PSYCHOÉDUCATIVES

Dre Amal Abdel-Baki explique les services offerts à la Clinique JAP et leurs partenaires ainsi que l’importance d’intervenir intensivement et précocement de cette manière auprès des jeunes présentant une psychose débutante.

Près de la moitié des jeunes qui font un premier épisode psychotique réussissent à reprendre le travail ou les études après trois mois. Même si ça peut prendre du temps, il est réaliste de penser reprendre éventuellement dans le même projet de vie ou un projet de vie similaire et poursuivre une vie valorisante et autonome, malgré la psychose.

Le mot psychose fait référence à une maladie causée par un mauvais fonctionnement du cerveau et qui perturbe le contact avec la réalité. Environ 3% de la population,toutes causes confondues, souffrira d’une forme d’épisode psychotique, c’est-à-dire d’une période pendant laquelle ils présenteront des symptômes psychotiques. Bien que la psychose puisse toucher n’importe qui (peu importe la classe sociale, le niveau d’éducation ou le groupe ethnique), la psychose touche un peu plus  les hommes que les femmes, et l’apparition de la maladie chez les hommes est plus précoce.
Il est parfois difficile de se convaincre d’arrêter de consommer, et ce malgré une première psychose ou une rechute, car ça fait souvent partie du mode de vie de plusieurs jeunes et il s’agit d’occasions de socialiser. Néanmoins, il faut garder en tête que ce n’est pas parce qu’on consomme et qu’on ne rechute pas à une ou plusieurs occasions que la rechute ne viendra pas. La drogue et l’alcool sont des stress biologiques pour le cerveau et c’est le cumulatif de stress (biologique et psychologique) qui entraîne une psychose chez les individus prédisposés. Puisqu’on ne contrôle pas toujours les stress psychologiques (perte d’emploi, rupture amoureuse, etc.), consommer c’est prendre un risque à chaque fois.

La prise de médicaments est essentielle lors du traitement de la phase aïgue, c’est-à-dire lorsque les symptômes sont clairs et bien présents : délires, hallucinations, pensée confuse. L’objectif de la médication est de stabiliser le patient, de le « ramener sur terre » afin de pouvoir entamer la psychothérapie, c’est-à-dire un suivi avec les intervenants de l’équipe traitante : psychiatre, ergothérapeute, travailleur social, infirmière  et/ou psychologue. La prise régulière des médicaments permet donc de contrôler efficacement, et souvent rapidement, les symptômes de la psychose et d’ensuite initier le traitement multidisciplinaire.

Discussion sur divers mythes reliés à la psychose. Réflexion sur la stigmatisation en santé mentale et envers les individus souffrant de psychose ou d’autres problèmes de santé mentale. Pistes de solutions par des intervenants et témoignages d’individus qui ont réussi à reprendre un projet de vie valorisant.

Les principaux moyens utilisés pour traiter la psychose et éviter les rechutes sont la combinaison de la médication, base essentielle au traitement de la psychose, et les interventions psychosociales dont la psychothérapie. De plus, comme il est expliqué sur ce site, une bonne hygiène de vie et l’arrêt de la consommation de drogues et la consommation modérée d’alcool sont également des éléments clés permettant d’éviter les rechutes.
Pendant la convalescence, la personne continue d’avoir certains symptômes, à une intensité variable d’un individu à l’autre, mais généralement moindre. Pendant cette période, le risque de rechute est le plus élevé, jusqu’à 80 % (sans médication). Ainsi, la plupart des individus auront encore des symptômes négatifs (retrait social, isolement, manque de motivation, manque d’énergie) et cognitifs (troubles de concentration, mémoire, difficulté à lire un livre ou écouter un film au complet). Chez certains individus, une désorganisation et des hallucinations ou des idées délirantes peuvent persister pour une période plus longue. Par contre,à ce stade, il est tout à fait possible de réintégrer partiellement le travail et/ou les études, un pas à la fois, en ajustant lorsque nécessaire la médication dans le cadre d’un suivi plusserré pendant les premiers mois.