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FAMILLE ET PROCHES

FAMILLE ET PROCHES

Vu leur jeune âge, la famille, les proches et d’autres intervenants communautaires impliqués auprès d’eux sont considérés comme des alliés dans le cadre du traitement. Ils sont donc rencontrés avec le jeune par l’équipe traitante (s’il accepte, ce à quoi il est fortement encouragé), et ce, le plus tôt possible dès l’instauration du traitement. Une approche psychoéducative s’adressant à des groupes de familles complète l’intervention psychoéducative et de soutien offerte aux familles. Pour les familles où le besoin de thérapie familiale se fait sentir, un thérapeute spécialisé offrira une série de rencontres afin d’améliorer leur capacité à résoudre les problèmes, la communication, etc. Les interventions tiennent compte de l'équilibre délicat entre, d'un côté, le soutien familial/communautaire nécessaire au rétablissement du jeune, et, de l'autre côté, l’importance d’encourager la séparation/individuation et le développement de l’autonomie de ce dernier. La philosophie au cœur du traitement consiste à considérer ce jeune adulte/adolescent comme ayant des projets de vie et du potentiel, mais devant s’adapter à une maladie qu’il doit apprendre à mieux « maîtriser » plutôt que comme un jeune « malade vulnérable » à qui il faut éviter les stress de la vie. Cette perception permet au jeune de cultiver l’espoir et d’atteindre son plein potentiel tout en tenant compte de ses limites.

CMHA - Pour les proches (parents)

CMHA - Pour les proches (frères et soeurs)

GROUPES D'ÉDUCATION PSYCHOLOGIQUE de la clinique jap POUR LES PROCHES DE PERSONNES ATTEINTES D'UN ÉTAT PSYCHOTIQUE

Ces groupes d'éducation psychologique s’adressant exclusivement aux proches visent à donner l’information sur la maladie, son traitement et la façon dont les proches peuvent aider la personne malade. Les études démontrent que lorsque les proches participent à cette modalité d’intervention, le nombre de rechutes de la maladie est réduit.

Groupes thématiques

Que votre proche soit suivi depuis quelques jours, quelques mois ou même plus d'un an à la clinique JAP, il vous arrive probablement souvent d'avoir des questionnements sur votre rôle comme personne aidante. Il y a aussi assurément des moments où vous vous interrogez sur son avenir, sur ses défis et surtout sur la meilleure façon de vous positionner pour l'accompagner vers un mieux-être. Ces groupes, ouverts à tous, sont là pour vous.

Prévention de la rechute

La plupart des jeunes souffrant d’un épisode psychotique auront une rémission complète de leurs symptômes après ce premier épisode. Toutefois, les rechutes sont fréquentes : près de 80 % si le traitement est cessé précocement. Il existe par contre plusieurs stratégies pour contribuer à prévenir ce risque de rechute. La perspective d’une rechute vous inquiète et vous souhaiteriez en connaître davantage pour être en mesure de mieux soutenir votre proche? Ce groupe vous permettra d’y voir plus clair.

Vous pouvez vous inscrire au moyen de ce formulaire.

Consommation et psychose

Plus de la moitié des jeunes suivis à la clinique JAP présentent un trouble lié à l'usage de substances lors de leur admission à notre clinique. C'est le cas de votre proche? Vous savez que sa consommation de drogues a un impact sur le cours de sa maladie et cela vous fait vivre de l'impuissance? Ce groupe vous permettra de discuter de cette problématique avec des cliniciens et d'autres proches. Vous en ressortirez avec une meilleure compréhension de la problématique et quelques outils de plus pour y faire face.

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Dangerosité et gestion de crise

La psychose, en raison des conséquences qu'elle a sur les cognitions, les perceptions et les émotions de la personne atteinte peut malheureusement conduire a des épisodes de crise dans lesquels il peut y avoir présence d'une dangerosité, pour la personne atteinte et / ou pour les personnes de son entourage. Vous avez été confrontés à une telle situation et vous souhaiteriez prendre le temps de réfléchir sur les enjeux qui ont été soulevés pour être mieux outillés advenant une prochaine fois? Vous sentez que des tensions dans votre relation à votre proche et / ou que la détérioration de son état clinique pourraient éventuellement culminer en une crise et vous aimeriez vous y préparer pour pouvoir agir au mieux? Ce groupe est là pour vous.

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Retour au travail et aux études

La psychose est un tsunami dans la vie de tout jeune adulte qui doit y faire face et elle met en péril, au moins pour un moment, ses activités de la vie de tous les jours comme le travail et les études par exemple. À quoi s’attendre après un premier épisode de psychose ? Comment soutenir son proche pour l’aider à retrouver son fonctionnement d’avant ? Nous prendrons un temps pour explorer ensemble ces questions lors de cette rencontre.

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Séances d'approfondissement

Vous aimeriez vous joindre à notre équipe et à d'autres proches pour approfondir votre réflexion concernant l'impact de la psychose sur votre proche et sur vous et, surtout, sur les meilleures stratégies pour prendre soin de vous et de votre proche? Donnez-vous toutes les chances d'atteindre un mieux-être dans votre relation avec votre proche en vous investissant dans une série de 6 rencontres, offertes de soir, à l’automne.

Vous pouvez vous inscrire au moyen de ce formulaire.

Atelier ouvert de discussion

Ces rencontres, animées par une pair-aidante famille et une intervenante de la clinique JAP ont lieu tous les 2e mardis du mois. Tous les membres de l’entourage sont les bienvenu.es. C’est l’occasion de venir poser vos questions concernant la psychose, le suivi à la clinique JAP, les étapes du rétablissement, le rôle du proche, les limites, etc.

Manifestez votre intérêt à faire partie de la liste d’envoi de ce groupe grâce à  ce formulaire.  

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COMMENT AIDER SON PROCHE?

Le rôle des parents en est aussi un d’observateur de premier plan. Ainsi, les parents et les proches sont les mieux placés pour repérer rapidement des changements de comportement et d’attitude et les rapporter aux intervenants de l’équipe traitante. Le jeune peut exprimer ce qu’il ressent dans des termes qui sont propres à son groupe d’âge. Ainsi, il est possible qu’il utilise des expressions telles qu’il se sent « fucké », « full bizz » ou dire qu’il se sent « confus », « mêlé » ou « parano ». De plus, les parents sont souvent ceux qui prennent contact en premier avec les équipes d’intervention précoce afin d’obtenir de l’information et/ou de référer leur jeune. Puisque généralement le jeune leur fait confiance, ils sont les mieux placés pour les aider à prendre contact.

Pendant les étapes les plus difficiles, les parents et les frères et sœurs ont également un rôle de soutien et d’encouragement. Par contre, il est important de garder à l’esprit que les jeunes peuvent avoir besoin de répit, de recul et ne souhaitent pas nécessairement être entourés à tout moment. Si le jeune vit seul ou en colocation, les parents peuvent lui offrir de revenir quelques semaines ou mois à la maison. Il faut alors faire attention à la nouvelle dynamique de famille, car l’intensité des émotions exprimées peut être beaucoup plus grande qu’à l’habitude et créer des tensions qui peuvent nuire au rétablissement voir même contribuer à précipiter des rechutes.

EN SAVOIR PLUS

How can I help? (EPPIC, en anglais)

Société québécoise de la schizophrénie

 

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Frères et soeurs

Lors d’un événement psychotique ou pendant la rémission, à la maison, les frères et les sœurs peuvent être très inquiets de l’état de leur frère ou de leur sœur et avoir peur de le(la) perdre, de perdre cette relation privilégiée qu’ils(elles) ont. De plus, un peu comme à la naissance d’un nouvel enfant, les frères et sœurs peuvent craindre de perdre l’attention des parents, le jeune malade monopolisant beaucoup de temps et d’énergie des parents.

De la même façon, les amis du jeune adulte peuvent réagir à la psychose de plusieurs manières. Certains vont s’éloigner temporairement, ne sachant pas comment réagir/agir, parce que ça leur fait trop mal ou encore en raison des préjugés des autres amis du groupe.

Vous pouvez vous référer au Guide sur la psychose à l'intention des frères et soeurs pour obtenir de plus amples idées et ressources.

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RECONNAîTRE LA PSYCHOSE

Le comportement de votre proche vous inquiète?

Comme il est important de traiter la psychose le plus précocement possible, il faut tenter de la détecter aussi tôt que possible, pendant la phase précédant la psychose franche (prodrome), ou même avant, lorsque les signes et symptômes sont subtils et peuvent passer inaperçus ou être confondus avec la crise d’adolescence ou une « mauvaise  passe ». Si les comportements de votre proche vous semblent étranges, au point où vous n’arrivez plus à le reconnaître, il faut penser aux premiers signes d’une psychose. Si cette situation dure depuis un certain temps, confirmez votre impression auprès des personnes qui le côtoient. Si vous tentez de lui faire part de vos observations, mais qu'il ne manifeste aucune ouverture, une évaluation par un médecin pourrait être nécessaire. Il faut mettre les jeunes en contact avec un médecin si vous constatez plusieurs de ces signes :

  • Entend des voix ou voit des choses que les autres ne peuvent pas voir ou entendre;
  • Agit bizarrement, les autres jeunes le trouvent bizarre;
  • A des idées bizarres, des fausses croyances (qu’il est suivi, surveillé, qu’il est le Messie, etc.);
  • A de la difficulté à se concentrer pour écouter la télévision, un film ou lire un livre;
  • Est méfiant, paranoïde ou suspicieux;
  • Discours difficile à comprendre, illogique ou qui ne fait pas de sens;
  • Mange moins, perd du poids;
  • Dort difficilement, est agité;
  • Délaisse ses amis et s’isole de plus en plus;
  • Présente des sautes d’humeur ou est très irritable ou anxieux.

Vous pouvez aussi utiliser l’outil en ligne Refer-o-Scope de la SQS qui permet de dépister des signes suggestifs de psychose.

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Discuter avec son jeune

Il peut parfois être difficile de discuter avec une personne atteinte de psychose. Bien qu’il n’existe pas de recette magique, quelques conseils généraux peuvent faciliter la chose :

  • Soyez vous-même,
  • Informez-vous et comprenez que la personne se comporte et parle différemment en raison des symptômes psychotiques,
  • Gardez en tête que les symptômes psychotiques sont souffrants pour tous et qu’il est normal de ressentir une panoplie d’émotions : choc, peur, tristesse, frustration, colère, désespoir,
  • Discuter avec d’autres personnes vous aidera à gérer ces émotions. Gardez confiance en la guérison de la personne. Même si cela prend du temps, soyez patient,
  • Lorsqu’une personne est en psychose, ses besoins peuvent varier. À un moment, elle peut avoir besoin de plus de supervision (p. ex., si son jugement est altéré) et à d’autres moments, elle peut avoir besoin de plus d’autonomie, mais avec de l’aide dans les processus décisionnels.
  • Essayez de ne pas le « prendre personnel » lorsque la personne est blessante dans ses propos lorsqu’elle est en crise,
  • Demeurez le plus calme possible et évitez le ton autoritaire,
  • Éliminez les sources de distraction (radio, télévision, etc.).
  • Laissez-lui de l’espace. Il faut comprendre qu’une attitude trop émotive de votre part risque d’amplifier l’état de détresse dans lequel votre proche est plongé,
  • Parlez une seule personne à la fois,
  • Faites-lui part de ce que vous observez de son comportement (p. ex., : tu as peur, tu es confus, etc.).
  • Demandez-lui s’il y a des choses qui le préoccupent.
  • Au besoin, répétez vos questions dans la même formulation.
  • Vérifiez s’il est prêt à consulter un médecin et offrez-lui de l’accompagner.

Source : www.avantdecraquer.com

S'AIDER SOI-MÊME, COMME PARENT

Dans les phases de développement normal, tout parent doit faire le deuil de l’enfant idéal et des illusions placées en lui. Dans le contexte de l’émergence de la psychose, ce deuil est accentué. Le parent peut se questionner sur l’« avenir normal », c’est-à-dire que l’enfant ne sera peut-être plus jamais le même, ce qui peut être source d’anxiété. De plus, le parcours normal est souvent ralenti et modifié : études supérieures, carrière, quitter le foyer familial. Au niveau du couple, la liberté et l’intimité peuvent être perturbées et les projets de retraite, modifiés ou retardés. Ils doivent parfois abandonner certains rêves secrètement entretenus. Une autre source d’inquiétude est l’éventuelle non-disponibilité des enfants pour supporter les parents vieillissants.

À ce moment, les parents se questionnent : que va-t-il devenir? Pourra-t-il se débrouiller lorsqu’ils ne seront plus là? Certains parents peuvent se sentir coupables, avoir l’impression d’avoir « transmis » génétiquement la maladie ou bien de ne pas avoir su la prévenir. Il peut aussi être normal de ressentir de la honte, du déni ou même un refus d’admettre la maladie du jeune adulte, la remise en question de l’équipe traitante et même la mise en échec du plan de traitement, ce qui, évidemment, n’est pas souhaitable. Parfois, les parents tentent d’attribuer la psychose à l’abus de substances uniquement.

D’autres parents peuvent continuer d’entretenir des exigences trop élevées à l’endroit du jeune adulte, en refusant de réviser leurs attentes et d'accepter les limites causées par la psychose. Il est aussi souhaitable de laisser le jeune choisir son propre cheminement et son nouveau projet de vie, si c’est le cas. La surprotection, notamment en cherchant à contrôler la médication, le diagnostic ou encore les finances, est un comportement qui peut être normal.

EN SAVOIR PLUS

Avant de craquer (ressources pour les proches)

Répertoires de ressources par région administrative du Québec :

Groupes de support AMI-QC (en anglais)
Informations pour la famille (AMI-QC)
Liste de ressources en santé mentale (SQS)

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Vous êtes le parent ou l’ami d’une personne qui souffre
de troubles de santé mentale?
L’AQPAMM est là pour vous.

Il est peut être très stressant de constater qu’un proche souffre de psychose. Vous pouvez vous sentir choqué, confus, frustré ou coupable. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se sentir.

Vous aussi pouvez avoir besoin d’aide et il peut, encore une fois, être difficile de l’admettre et de l’accepter. Par contre, il faut parfois se rendre à l’évidence que d’avoir à charge une personne souffrant de psychose puisse être un défi, particulièrement si cette personne refuse d’admettre qu’elle a un problème ou si elle ne souhaite pas collaborer (prendre ses médicaments, etc.).

L’aide aux proches (familles et amis) peut aussi prendre la forme de formation et d’éducation en matière de santé mentale. Des groupes de soutien sont organisés à plusieurs endroits (voir liens cliquables ci-haut). Vous pouvez aussi demander aux membres de l’équipe traitante de vous référer aux ressources les plus appropriées.

EN SAVOIR PLUS

Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale (AQPAMM)

TÉMOIGNAGE D'UNE MÈRE

« Il y a encore beaucoup de préjugés par rapport aux gens qui ont des problèmes de santé mentale, à l'effet qu'ils sont des personnes violentes.

Je sais maintenant que ce n’est pas vrai. Il ne faut pas se fier aux médias et généraliser. Les gens qui ont fait une psychose sont plus souvent dangereux pour eux-mêmes que pour les autres. »

EN SAVOIR PLUS

Lire le témoignage complet (PDF)

 

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